mercredi 4 mars 2015

Un mois de joie


Veillée de la pleine Lune du vendredi 6 mars 2015

24eme veillée de l’année biblique 5775 commencé le 1er Avril 2014154ème veillée depuis le 12/12/08

La veillée aura lieu dans la nuit du Jeudi à Vedredi 06 Mars 2015

Ce vendredi 06 Mars 2015 est le 15eme jour du 12eme Mois (d'Adar) de l’année biblique.
Cette pleine lune est présidée par la 24eme classe des sacrificateurs
dont le chef porte le nom de «Maazia» qui signifie « consolation de l'Eternel»

Lecture conseillée: Psaumes 77 et 78

Qui n'a jamais entendu parler de la réjouissance du mois d'Adar? Ou encore des trois jours de jeûne à sec de la reine d'Esther? Quel enfant de Dieu  ne s'est pas réjoui en écoutant l'histoire fabuleuse de Haman, Mardoché et du peuple juif? Pour ma part, c'est l'une des histoires de la bible, les plus remarquables, incroyables et exaltantes. Le mois d'Adar est vraiment l’occasion pour relire tout le livre d'Esther. Le livre d'Esther est composé de 9 chapitres, très agréable à lire.

Le mois d'Adar est définitivement un mois particulier pour les juifs mais c'est surtout un mois de réjouissance. Cette réjouissance atteint son summum le 14 et le 15 Adar, dates auxquelles Pourim est proprement fêtée.

Étant donné que cette histoire biblique concerne les juifs, je suis allée faire un tour chez eux pour en, savoir plus. Je propose donc de partager avec vous en cette veille de pleine lune du 15 Adar, quelques uns des documents que j'ai trouvé intéressants.

Bonne lecture et réjouissons nous en Jésus christ, en David, en Jacob, en Abraham.

kelly


Qu'est-ce que Pourim ?
La fête de Pourim est célébrée chaque année le 14ème jour du mois hébraïque de Adar (fin de l’hiver/début du printemps). Elle commémore le salut miraculeux du peuple juif dans l’ancien Empire perse du complot ourdi par Haman pour « détruire, exterminer et anéantir tous les juifs jeunes et vieux, enfants et femmes, en un seul jour. »
L’histoire en bref :
L’Empire perse du 4ème siècle avant l’ère commune s’étendait sur 127 pays et tous les Juifs en étaient les sujets. Après avoir fait exécuter son épouse, la reine Vashti, pour lui avoir désobéi, le roi Assuérus organisa un concours de beauté pour trouver une nouvelle reine. Une fille juive, Esther, trouva faveur à ses yeux et devint la reine – bien qu’elle refusât de divulguer quelle était sa nationalité.
Entre temps, l’antisémite Haman fut nommé premier ministre de l’Empire. Mordékhaï, le chef des Juifs (et le cousin d’Esther), défia l’ordre du roi en refusant de se prosterner devant Haman, qui portait l’effigie d’une idole sur sa poitrine. Celui-ci, exaspéré, convainquit le roi de promulguer un décret ordonnant l’extermination de tous les Juifs le 13ème jour de Adar – une date qui fut tirée au sort par Haman.
Mordékhaï galvanisa les Juifs et les convainquit de se repentir, de jeûner et de prier D.ieu. Pendant ce temps, Esther invita le roi et Haman à participer à un festin. Lors de ce festin, Esther révéla au roi son identité juive. Haman fut pendu, Mordékhaï fut nommé premier ministre à sa place et un nouveau décret fut promulgué, donnant au Juifs le droit de se défendre contre leurs ennemis.
Le 13ème jour de Adar, les Juifs prirent les armes et vainquirent leurs agresseurs, en tuant de
nombreux. Le 14 Adar, il se reposèrent et célébrèrent leur victoire et le miracle de D.ieu.
Alors que Pourim se lève à l’horizon, tel une indépassable lumière, les échos de cette histoire résonnent à nos oreilles avec un bruit familier, presque comme si l’on parlait d’événements de notre temps. Ce n’est guère étonnant : la Torah n’est-elle pas parole d’éternité ? Il existe toujours des « Amalek » ou des « Haman » que le peuple juif dérange par sa fidélité et sa constance. Prêts à tout, ils n’ont de cesse que d’éteindre sa voix. Nous savons qu’ils n’y parviendront pas. Eternellement libre, le peuple juif reste lui-même. Ne renonçant jamais à son héritage spirituel ni à sa mission, il sait que, derrière les nuages qui s’amoncellent, le soleil brille toujours. Il sait que le sort de l’obscurité est de s’évanouir et qu’inéluctablement, la lumière vaincra. Pourim n’est-il pas le temps de la joie ?
par Haim Nisenbaum

Un mois de joie

Le mois qui fut transformé pour eux de la douleur à la joie. – Esther 9,22
Lorsque le mois d’Adar entre, on augmente dans la joie. – Talmud, 26b Taanit
Il y a de nombreuses dates joyeuses dans le calendrier juif, mais excepté Pourim, aucune d’entre elles n’affecte le mois tout entier, l’amenant à être gai et de bon augure. Quel est le lien intrinsèque entre Pourim et Adar ? Une compréhension de la nature unique de Pourim nous permettra de comprendre pourquoi sa joie s’étend durant tout le mois d’Adar.
Haman avait réussi à cibler le moment où les Juifs étaient à leur plus bas
Haman voulut profiter que les Juifs étaient à leur point le plus bas pour s’attaquer à eux. Après près d’un millénaire de liberté, d’indépendance et de miracles quasi constants, voilà qu’ils étaient désormais bannis de leur terre, sans défense et apparemment à la merci des lois de la nature. Ce fut une expérience totalement nouvelle pour la nation juive. Leur état spirituel avait également été significativement affecté. Le Temple de Jérusalem, où la présence de D.ieu était manifeste, symbole de Sa relation particulière avec Son peuple élu, était à présent en ruines. Et quant aux perspectives de sa reconstruction – même les gentils étaient au courant de la prophétie de Jérémie qu’après soixante-dix ans d’exil, D.ieu ramènerait les Juifs dans leur pays et reconstruirait le Temple. Mais soixante-dix ans s’étaient écoulés (tout du moins, c’est ce que tout le monde pensait, en raison de calculs erronés), et la rédemption attendue n’était pas arrivée.
« Le moment n’a jamais été aussi propice, se dit Haman. Assurément, le Peuple Élu a perdu son statut privilégié. C’est le moment idéal pour mettre en œuvre la Solution Finale. »
Haman, cependant, n’était pas encore satisfait. Il avait besoin d’un autre signe manifestant la vulnérabilité des Juifs. Le tirage au sort aurait le dernier mot. Et effectivement, le sort lui procura le signe exact qu’il attendait si impatiemment. Le sort désigna Adar comme mois où son funeste plan serait mis en application. Le Talmud nous relate que Haman fut enchanté de ce présage favorable. « Mon tirage au sort est tombé sur le mois où Moïse est mort ! », s’exclama-t-il. La disparition de Moïse, la « tête » de la nation juive, était sûrement une métaphore de la disparition de la nation tout entière !
Haman avait réussi à cibler le moment précis où les Juifs étaient à leur plus bas – aussi bien historiquement que sur le plan calendaire – pour mettre en œuvre son plan... Et pourtant, son plan échoua.
Pourquoi ?
L’histoire de notre nation est très similaire au déroulement de la vie humaine. Au cours de sa vie, toute personne subit des changements radicaux ; la fluctuation étant ce que la vie a de plus régulier. Le nouveau-né sans défense n’a pratiquement rien de commun avec la personnalité indépendante et talentueuse qui émergera des années plus tard. L’âge adulte a lui aussi des hauts et des bas, des jours heureux et des jours tristes, des jours accomplis et des jours apparemment gâchés. Il y a, cependant, une constante : l’identité et l’essence même de la personne. M. Untel demeurera toujours M. Untel, depuis le jour de sa naissance jusqu’au jour de sa mort.
Notre relation perpétuelle avec D.ieu est plus évidente encore lorsque nous sommes exilés et opprimés
Il en est de même concernant notre nation. Nous avons des hauts et des bas, à la fois spirituellement et matériellement, mais notre identité profonde, le fait que nous sommes la nation élue de D.ieu, n’est jamais affectée.
On peut même avancer que, dans un certain sens, notre relation perpétuelle avec D.ieu est plus évidente encore lorsque nous sommes exilés et opprimés à cause de nos péchés et que D.ieu intervient malgré tout pour nous sauver, comme cela a été démontré par le miracle de Pourim. Ce phénomène témoigne de la pérennité de notre relation, de la capacité de notre identité essentielle à survivre, quel que soit notre état apparent.
Toutes les autres fêtes célèbrent les « hauts » de notre nation. Et, en conséquence, leur joie est limitée, car les sommets ne durent pas. Pourim célèbre un moment où nous étions à un point bas de notre histoire – mais notre relation avec D.ieu est demeurée intacte. Sa joie est donc plus grande que celle de toute autre fête, car elle exprime la nature essentielle de notre relation avec D.ieu, et que celle-ci est constante.
Le mois d’Adar, le mois que Haman considérait comme le plus défavorable pour les Juifs, est le mois le plus joyeux de l’année, le mois où nous gardons à l’esprit qu’aucun « mauvais augure » ne saurait avoir une quelconque incidence sur notre relation avec D.ieu.
par Naftali Silberberg